Nous vous amenons à la découverte des remparts de Marrakech, incontournables si vous venez visiter la ville ! C’est d’ailleurs une des premières choses que vous verrez en arrivant par ici. On vous explique tout :

Marrakech, ville fortifiée

Marrakech mérite amplement son surnom de « ville rouge ». Les façades de la ville portent toutes cette couleur chaude en se référant à la terre du sud marocain. Cette terre servait et sert encore à la construction de tous les édifices de la ville impériale, notamment ses remparts, entourant la Médina. Ces impressionnants murs faits de terre, de chaux et montés sur une armature en bois, ont contribué à la réputation de Marrakech comme ville fortifiée impénétrable.

Les remparts au fil des années

Les remparts s’étendent sur 19 kms de long et mesurent en général 6 à 8 m de hauteur. Les remparts comptent 200 tours et 22 portes donnant accès à l’intérieur de la médina. Les portes ont des noms qui correspondent aux différentes tribus de la région. Pour faciliter le commerce et les communications des portes leur étaient réservées. C’est le cas de Bab Doukkala ou de Bab Aylen, du nom des tribus respectives. Actuellement, les remparts ont perdu leur fonction militaire, les grands portails qui contrôlaient les passages n’existent plus.

Il était une fois les remparts

Les premiers remparts ont été construits au XII siècle par le sultan Ali Ben Youssef fils du fondateur de Marrakech, Yusuf ibn Tachfin. Ce souverain Almoravide régnait sur le Maroc et l’Andalousie. La fortification de la capitale s’est effectuée pour repousser le danger des rebelles Almohades. Les remparts finiront quelques décennies plus tard par céder devant l’avancée des troupes Almohades. Les Almoravides, puis les Almohades ont utilisé un mélange d’argile et de calcaire appelé le « tabia ». Il s’agissait d’une argile locale rougeâtre venant des collines de Gueliz.

Des portes et des histoires

Chaque porte des remparts raconte une histoire. Vers le sud de la médina, la porte Bab Aghmat, a accueilli les soldats Almohades qui ont réussi à s’emparer de la ville après un long siège. La porte bab Ahmar ou « porte rouge » donne accès au splendide jardin impérial de l’Agdal. Enfin, la porte bab er-Roob témoigne d’un triste épisode. En 1308, le sultan des Marinides, Abu Thabit a fait accrocher les têtes de 600 opposants.