Créé au 18e siècle par le sultan Moulay Abdallah, le jardin, “Jnane Sbil” s’étend sur une superficie estimée à 7.5 hectares. C’est le plus ancien jardin public de la ville de Fés, il en est devenu aujourd’hui son poumon vert. La végétation y est luxuriante, les allées sont ombragées, il y règne une ambiance de douceur et de paix.
Une très belle diversité d’espèces végétales
Le jardin de Jnane Sbil est réputé pour la variété de ses espèces botaniques et son infrastructure hydraulique (moulin et répartiteur d’eau, jets d’eau). Il compte aujourd’hui plus de 3.000 espèces végétales dont certaines sont très rares et comprend un ensemble de lots: «Jardin andalou», «Jardin mexicain», «Jardin des bambous», rues et norias.
Le jardin “Jnane Sbil” dispose d’un lac et d’une étoile fleurie qui fut autrefois le repère et lieu de rencontre des «nationalistes». C’est aussi un parc d’arbre centenaire et de plantes éphémères qui embaument chaque jour la ville de Fés.
Une rénovation réussie
Avec l’usure du temps, et longtemps laissé à l’abandon, tenant compte des retombées économiques éventuelles qu’une telle zone peut générer, une rénovation et réhabilitation de ce jardin s’imposait. C’est sans doute ce qui a justifié la mise sur pied d’une association qui regroupe les collectivités communales, préfectorales et régionales sous l’égide de l’autorité compétente, Mohamed VI dont la fondation milite pour la protection de l’environnement et ayant pour présidente la princesse Lalla Hasnaa.
Par conséquent, en vertu d’une convention quadripartite, les conseils communal et régional s’étaient accordés à verser, annuellement, 500.000 DH chacun à l’«Association du parc Jnane-Sbil». La commune d’Al Mechouar et le conseil préfectoral ont misé respectivement 200.000 et 300.000 DH. L’enveloppe globale de ces cotisations avait été estimée à 1,5 million de DH. Un montant qui a servi au gardiennage, jardinage et entretien de plus de 7,5 ha d’espaces verts, bref, donner à cet espace botanique un nouveau visage.
Respecter l’authenticité du jardin
Les travaux à effectuer, il faut le souligner , devait respecter l’authenticité de ce jardin, se sont appuyés sur les documents d’origine à l’exemple des archives, plans, photos, textes et même sur les témoignages. Ces travaux ont duré près de quatre années.
C’est ainsi que le patrimoine végétal a retrouvé sa splendeur et les systèmes hydrauliques anciens (fontaines, seguias, canaux, norias) sont redevenus opérationnels. Désormais, les habitants de Fés et les visiteurs ont la possibilité de jouir des plaisirs qu’offre ce jardin, étant entendu qu’il est redevenu ce véritable oasis d’air pur ; ce petit ilot de nature en plein centre urbain.